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 Around the world - Nicolas Notarianni
10/03/2013 
Pochette CD Nicolas Notarianni
Quand nous avons rencontré Nicolas, un peu plus d'un an s'était écoulé depuis la sortie de son album "Around the world".

Il nous a alors confié ses joies et ses déceptions.
Reste que son album est un pur joyau mélodique, une débauche (dans le bon sens) d'effets techniques et sonores.

On sent les influence de Guitarsnake, sans qu'elles ne viennent pour autant masquer la personnalité du guitariste.

L'album a un coté frais, hyper réjouissant et les envolées guitaristiques dévoilent un jeu plein de technique mais une technique au service de la musique.

On en prend plein les oreilles et comme c'est très bien fait, on en redemande !
Bonjour Nicolas, et si tu le veux bien, nous allons revenir sur l'histoire de ton album "Around the world".
 Comment as tu travaillé avec Dave
  (basse) et Laurent (batterie) ?
Photo Nicolas Notarianni
J'ai intégré Laurent "Lo Ice" au projet en tant que guitariste rythmique, quelques mois après le premier CD (One Life Is not enough 2008).
Il a été une épaule de taille sur le deuxième album, il s'est investi autant qu'un vrai manager aurait pu le faire.
Je pense qu'il m'a boosté à sa manière pour que je me lance dans un deuxième album.
Au fur et à mesure que je composais, il a simplement repris son premier instrument "la batterie" pour venir fortifier l'album.
Il m'avait demandéde faire venir de Londres Dave Rimmer et Bruno Agra pour les auditionner.
Bruno est un excellent batteur mais son style ne collait pas avec ce que je faisais contrairement à Dave avec qui le feeling est passé de suite.
 Tu fais quasiment tout sur ce disque,
  c'était un choix de départ ?
On me pose souvent cette question.
Je l’ai fait avec le premier CD pour des raisons personnelles.
Quand on se lance dans un projet et qu’on souhaite obtenir le résultat que l’on s’est fixé, soit on a la chance d'être bien entouré, soit on ne perd pas de temps avec des rêveurs, profiteurs, des piques assiettes.
Et ça y en a beaucoup.
J'ai eu la chance de pouvoir déléguer tout le packaging, en le supervisant.
Je voulais me consacrer à fond sur la musique avant tout, contrairement au premier CD.
 Quels enseignements en as-tu tiré ?
Il y a beaucoup de gens qui se pensent être à la hauteur de, qui pensent que, et qui se croient plus fort que, mais malheureusement ils n’ont aucun recul sur eux-même et sur ce qu'il font.
Donc il faut vraiment bien s’entourer.
Mon label Mad Guitar Records m’a filé un grand coup de main.
Sortir un deuxième album comme je l'ai fait, de nos jours, en autoprod, c'est très dur.
Surtout si personne ne vous connait vraiment.
J’ai eu la chance avec le premier CD d’avoir un nom qui a pris un peu d’importance au fur et à mesure du temps, des contrats également, mais ça ne fait pas tout !
 Comment s'est passé l'accueil du public ? Et des professionnels ?
J'ai été très surpris de l'accueil positif du deuxième album autant par les professionnels que le public.
C'est très difficile de se faire une place dans ce milieu et je ne prétends pas m'en être faite une, mais j'ai eu la chance d'avoir la reconnaissance dans le milieu des plus humains, je dirais.
C'était le plus important pour moi et certainement une grande fierté que je garde pour moi.
Côté public je ne m'attendais pas à un tel accueil surtout dans des pays dont je n'aurais pas parié une seule vente. C'est ce qui est formidable, ma musique voyage...
 
Photo Nicolas Notarianni
 
 Les effets sont présents sans être envahissants, t'es-tu fais aidé ou conseillé pour obtenir ce résultat ?
Non, tu sais je suis guitariste depuis de nombreuses années et je suis loin de tout connaitre encore mais j'ai appris en écoutant mes guitaristes préférés, surtout.
Mais bon, aucun effet ne remplacera tes doigts.
 Quel matériel as-tu utilisé pour l'enregistrement de cet opus (voir la fiche de NICOLAS)?
A l'époque d'Around The World, j'utilisais un Line 6 HD-147.
Un enregistrement en studio peut coûter un bras. J'ai toujours voulu être assez libre et indépendant dans mes enregistrements, c’est pour ça que j’ai investi dans ce type de matos à l’époque, cela me permettais d’enregistrer quand je voulais et avec une source assez correct.
J'utilisais également une petite armoire de rack, en boucle d'effet car ceux du HD-147 ne me plaisait pas du tout.
Photo Nicolas Notarianni  
 Y-a-t-il des effets que tu t'es interdit ?
En terme d'effet je ne me suis rien interdit... Je ne suis pas The Edge mais je suis assez curieux.
Un son peut m'inspirer et m'embarquer à composer.
 D'autres que tu regrettes de ne pas avoir pu utiliser ?
A la fin du mix d'Around The World j'ai changé totalement de matériel d'amplification et d'effets.
J’ai eu un endorsement avec Two Notes à la fin du mix de l’album.
A ce moment là, je me suis tâté à tout ré-enregistrer, sincèrement.
Le son des guitares était beaucoup plus chaud et plus présent.
Mais j'ai du faire ce choix à regret.
Il faut savoir s'arrêter aussi et être content de ce qu'on a fait.
Pour les effets proprement dits, il faut savoir utiliser ses effets en fonction de la musique que l'on joue, aussi.
 Sur "The hope" (mon préféré) on pourrait presque sentir Satriani
  pointer le bout de son nez, hommage volontaire ?
Il n’y a pas d’hommage dans "The Hope" mais on ne peut ignorer ses influences forcément, après le piège est de ne pas tombé dans les clichés grotesques comme beaucoup font en composant tout seul.
Il faut vraiment avoir du recul sur ce qu’on fait.
 Les 4 parties de "My Religion" s'enchaînent parfaitement. Comment les as-tu travaillées ?
Avec Beaucoup d'imagination... Jai vécu l'écriture des ces 4 parties comme une délivrance et je me demande encore aujourd'hui où j'ai pu puisé cette force pour en arriver à bout.
Dans mon souvenir tout est parti de l'arpège de "The Hope" justement. J'ai compose autour de ce thème avec ma basse et ma guitare acoustique puis j’ai orchestré par dessus.
 Certains passages au clavier auraient pu être joués à la guitare, pourquoi ce choix ?
Adolescent il y avait deux albums mythiques pour moi qui mélangeaient vraiment bien l'orchestration et les guitares saturées : "III Side To Everything Story" d'Extreme et "S&M" de Metallica. J'adore ça !
Mais je n'ai pas écrit l'album en me disant comment je vais faire ça sur scène.
Je savais pertinemment que de tourner après sa sortie, dans ce pays et dans ce genre de musique, serait une mission presque impossible.
 Le Delay stéréo sur "Around the world" était-il prévu dès l'origine du morceau ?
J'ai composé le morceau autour de cet effet justement. J'ai toujours adoré ce genre de delay.
 
Photo Nicolas Notarianni
 
 Sur "In the shadow" les effets sont plus marqués, les guitares harmonisées sont-elles le fruit
  d'un doublage guitare ou d'un effet ?
Non, j'ai doublé certains passages tout simplement.
Je trouve ça plus naturel que d'utiliser des effets prévus pour ça.
 La Wah qui s'invite, tu voulais absolument qu'elle soit de la fête ?
Oui, j'adore la Wah, il ne faut pas non plus qu'elle soit trop présente.
Tu vas rigoler mais j'ai eu tendance à jouer ce titre, parfois, dans toute sa longueur avec la Wah au pied sans m'en rendre compte ! C'est dramatique !
 Sur "Surrounded" j'ai été surpris que
  le riff soit joué au clavier, pourquoi
  ce choix ?
Photo Nicolas Notarianni
Le tempo de certains titres de l’album ne sont pas du tout rapides, et cela permet d'avoir plus de place pour chaque instrument.
D'avoir ces violons en staccato pour accompagner cette rythmique c'est juste ce qu'il fallait.
 Les effets de violoning sont magiques,
  c'est à la pédale de volume je suppose ?
C'est bidouillant mes rack que je suis arrivé à cet effet contrôlé bien évidement avec une pédale volume.
 Pourquoi avoir choisi de reprendre deux de tes anciens titres ("I have a dream" et "On the road") ?
Quand je me suis lancé avec le premier CD en toute modestie, je n'avais aucune notion de quoi que ce soit.
J'ai fait ce premier en "coup de gueule" et sans aucunes prétentions, car j'étais frustré de ne pas avancer avec mes anciens groupes.
C'est aussi avec ces deux titres que je me suis fais connaître sur internet.
Je me devais d'y retoucher, ne serait-ce que par reconnaissance envers le public et ce, avec une qualité de son supérieur au premier album.
Je reste très frustré du son du premier CD, mais bon, il aura son histoire.
 Sur "I have a dream" on sent plus de guitare et moins de clavier, c'est voulu ?
Une musique pour guitariste avant tout !
Je l'avais composée en 2005.
Sur tous les titres d'Around The World, à l'exception des deux bonus, chaque instrument a sa place et sa fonction contrairement à mon premier album.
Pour info ce titre a été composé en hommage à Patrick Rondat (2006), à qui je pense fortement aujourd'hui pour ce qu'il vit...
 
Photo Nicolas Notarianni
 
 Comment s'est fait le choix des invités pour "On the road"(Stéphane Gay, Roo, Olivier Mesnier,
  Yann Armellino, Victor Lafuente et Loïc Bonnecaze) ?
Sur la version du premier album, c'était Victor Lafuente l'unique "Guest".
En retravaillant dessus pour le deuxième album, je me suis dit que je voulais en faire une version plus longue avec beaucoup de potes dessus.
Mais pas n'importe quels potes.
Tout ceux que j'ai été amené à rencontrer à la suite du premier album et avec qui le feeling est vraiment bien passé.
Il y a eu Loïc, Olivier, Stéphane, Victor, et Yann Armellino à qui j’avais fait écouter ma première démo en 2006.
 Comment avez-vous travaillé ?
Internet est une bonne chose pour ça !!!
 Chaque partie s'enchaîne et même si on distingue bien les nuances de touchés, il y a une certaine
  homogénéité. Tu leur avais laissé des consignes particulières ?
D'imposer un timing de quelques secondes sur ce genre de jam, ça peut être stressant pour celui qui enregistre.
Ca peut être un piège pour certains qui ont tendance à mettre tout leur savoir faire en 10 secondes.
Parfois une ou deux notes suffisent, il faut savoir être au service de la musique à ce moment là, c’est tout.
Je voulais qu'ils respirent en jouant et qui s’éclatent.
Je leur ai donc simplement envoyé la partie jam dans une version plus longues et sans solo afin qu'ils puissent avoir carte blanche sur toute la longueur.
Je n'ai pas dit qui jouait avant ou qui jouait après qui non plus.
Je ne voulais pas les bloquer en jouant à la suite d'autres guitaristes pour certains.
J'ai fais mon choix après... Et en fonction de leurs solos, un ordre c’est créé naturellement.
 
Photo Nicolas Notarianni
Retrouvez le clip de Around the world ICI
 
 Quels sont tes projets ?
Je travail sur des nouveaux titres dont quelqu’un avec ma 7 cordes.
J’ai pas mal de proposition de groupe mais je préfère respirer un peu.
Je n’en dirais pas plus pour le moment Cyril !
 Retrouvez toutes les infos sur Nicolas
www.guitarsnake.fr www.myspace.com/guitarsnake


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