Jérémy Borg
Photo Jérémy Borg
Je suis guitariste / auteur / compositeur, né à Marseille en 1978.

Mon enfance a été bercée par le rock des années 50/60 et plus particulièrement par la musique d’Elvis Presley, de Ray Charles et de Jimi Hendrix.

Mon père était guitariste dans les années 60 et les riffs qu’il aimait jouer sur sa vieille guitare folk Eko pour se remémorer le bon vieux temps m’ont beaucoup influencé !

C’est d’ailleurs sur cette guitare que j’ai joué mes premières notes à l’âge de 12 ans, avant de me voir offrir une réplique de stratocaster sunburst 3 tons que je possède encore aujourd’hui.

S’en sont rapidement suivis mes premiers groupes et mes premiers concerts à Marseille, ainsi que quelques périodes de cours pris auprès d’un guitariste m’ayant transmis ses influences de blues.

J’ai enregistré mon premier EP en 2001, au sein d’un trio rock dont j’étais guitariste et chanteur.

Puis c’est l’arrivée à Paris, les projets qui vont et qui viennent avec enfin l’enregistrement d’un album Electro Pop en 2009 avec Luminy (Bienvenue dans notre ère moderne), dont j’étais également chanteur et guitariste.
La promo de cet album m’a permis d’engranger une vraie expérience des petites scènes parisiennes.

J’ai ensuite enchaîné l’enregistrement et la promo d’un EP en 2011 avec Chili Con Valley (11B), groupe de rock dont j’étais guitariste.

En parallèle de cela, mes rencontres m’ont amené à enregistrer en 2012 un set de morceaux acoustiques constituant la bande son d’une pièce de théâtre.
C’est une expérience très enrichissante et radicalement différente de ce que j’étais habitué à faire, dans la mesure où le metteur en scène avait un cahier des charges précis auquel j’ai dû me conformer.
C’est un type de prestation que j’ai beaucoup apprécié et que je renouvelle d’ailleurs de temps en temps.

Toujours en 2012, j’ai formé No Blush avec le bassiste de Chili Con Valley.
No Blush est un groupe de Power Pop constitué d’une chanteuse lead, d’un bassiste qui joue également du clavier, d’un batteur et bien sûr d’un guitariste !
Nous avons tout d’abord enregistré un premier EP quelques mois après notre formation afin de commencer à assurer notre promo.

Après de nombreux concerts en Île de France et dans l’Est de la France, nous avons sorti un album en fin d’année 2013.
 Quelle pédale d'effet as-tu eu ou découvert en tout premier ?
J’ai en fait découvert deux effets quasiment simultanément, à l’âge de 13 ou 14 ans, alors que je commençais à jouer dans mes premiers groupes : la Wah que le frère d’un ami utilisait avec son groupe alors que nous partagions le même local de répétition, mais aussi la Distorsion que j’ai découverte au travers d’AC/DC et de Guns N’ Roses.
A l’époque j’étais fan de Jimi Hendrix, d’Angus Young et de Slash, du coup mes premières acquisitions ont été une Dunlop Cry-Baby et une Boss HM-2 !
J’ai depuis acheté et revendu un bon paquet de pédales en tous genres, mais je n’ai jamais réussi à me séparer de ces deux-là.
J’ai même fait modifier la Cry-Baby il y a quelques années afin de la rendre True Bypass et d’y ajouter des réglages additionnels, c’est dire si j’y attache une forte valeur sentimentale !
Schéma Jérémy Borg

 La chaîne du bout des pieds
Photo Pedalboard Jérémy Borg
Janvier 2014

Wolfaardt Buffer, TC Electronic Polytune Mini Noir, Xotic SP Compressor,
Electro Harmonix Micro Pog, Earthquaker Devices Speaker Cranker,
Fulltone OCD V4 (alimentée en 18v), Jam Pedals Red Muck,
Xotic EP Booster, TC Electronic Corona Chorus,
TC Electronic Flashback Delay.
Pour monter mes maquettes, je sors du pedalboard vers une Tech 21 Sansamp Blonde V1 réglée en son clean type Blackface, que je fais rentrer dans une interface Line 6 UX1.
J’utilise également la Sansamp pour les scènes où il n’est pas possible de jouer sur ampli, toujours sur un réglage clean.
Mon Pedalboard est un Pedaltrain 2, toutes les pédales sont patchées en Analog Tools, à l’exception d’un long patch George L’s qui traverse tout le pedalboard pour relier la Speaker Cranker à l’OCD.
J’alimente les pédales au moyen d’une Diago Powerstation
qui délivre 3000 mA.
Le courant est distribué par une "Daisy Chain" avec un adaptateur 18v
pour l’OCD, qui permet de gagner un petit peu de "headroom"
sur cette pédale.
Enfin, j’utilise des jacks Klotz Lagrange avant et après le pedalboard.

Guitares
Ma principale est une Fender American Deluxe Stratocaster de 2008.
Ma guitare de back up, que j’utilise également pour les morceaux accordés en Drop D, est une Gibson The Paul Firebrand de 1979.
Pour ce qui est de l’acoustique, je joue sur une Takamine TAN10C
équipée d’un préampli à lampe.
Enfin il m’arrive de travailler sur une Cort Earth Mini,
très pratique notamment en voyage !

Amplis
Fender Vintage Reissue ’65 Princeton Reverb
 Comment s'est nourrie ta "culture
  de l'effet" ?
Elle s’est construite par palier.
J’ai longtemps joué avec très peu d’effets dans des styles blues et rock, qui constituent mes deux racines musicales.
Puis ma culture de l’effet s’est construite à l’occasion des projets auxquels j’ai collaboré.
Pour les effets je me suis naturellement nourri du son des artistes que j’écoutais, comme John Frusciante, The Edge ou encore plus récemment Jack White et Matthew Bellamy.
J’ai également beaucoup évolué au contact des musiciens avec qui j’ai collaboré, en restant ouvert aux suggestions qui permettaient de faire avancer notre musique.
 Collectionneur, curieux, moderne ou
  tout à la fois ?
Je dirais que c’est d’abord la curiosité qui me pousse à acheter un effet !
J’ai même eu des périodes lors desquelles je jouais sur Multi-Effets (Vox Tonelab, TC Electronic Nova System), à la fois car je souhaitais expérimenter plusieurs sons dans le cadre de mes projets, mais aussi car il m’était impossible de constituer un set up avec l’intégralité des pédales que je souhaitais utiliser.
Je ne suis pas du tout collectionneur, je revends quasiment systématiquement les effets que je n’utilise plus pour en acheter de nouveaux, hormis quelques classiques.
Enfin, j’ai eu la chance d’être entouré de musiciens qui souhaitaient faire avancer les projets sur lesquels je travaillais vers des sonorités beaucoup plus modernes que celles produites par influences.
J’avoue que cela m’a beaucoup aidé à me remettre en question et à expérimenter dans des voies que je n’aurai sans doute pas explorées tout seul.
 Dernière pédale d'effets achetée ?
Un Electro-Harmonix Micro-Pog, que je destinais essentiellement à un couplage avec ma Red Muck mais que je me surprends à incorporer dans des sons d’ambiance !
 Prochain effet convoité ?
Une Reverb, comme une Strymon Bluesky ou une Hardwire Supernatural car j’aimerai pouvoir expérimenter des effets Shimmer plus prononcés que ceux que je peux créer avec le Micro-Pog, la Flashback et la Reverb de l’ampli.
 L'effet que tu n'auras jamais au bout des pieds ?
Il ne faut jamais dire jamais !
Mais il est vrai que j’ai toujours eu des difficultés à intégrer certaines modulations à mes projets, comme les Phasers et les Flangers…
Je les utilise parfois pour maquetter mais je les retire quasiment systématiquement de mon jeu une fois les morceaux joués en groupe.
 Quel artiste ou groupe conseilles-tu pour découvrir  la bonne utilisation des effets ?
Je trouve que The Edge a su fabriquer des sonorités vraiment uniques en faisant évoluer l’utilisation des Delays tout en produisant des sons d’une réelle musicalité.
 Quel guitariste est selon toi le parfait utilisateur des pédales d'effets ?
Tom Morello a réussi à associer des techniques de jeu inédites à des effets pas toujours évidents à manier, comme la Whammy, sans que cela paraisse inapproprié.
Il en ressort un style unique qui constitue une des bases du son de Rage Against The Machine.
Parmi les français, je trouve le travail de Sébastien Chouard remarquable.
Je trouve son dosage d’une vraie justesse.
Associé à la grande musicalité de son jeu, ses parties illustrent pour moi la meilleure façon dont un guitariste doit enrichir la musique à laquelle il collabore.
 Quelle chanson illustre pour toi la meilleure utilisation d'effets ?
Il y en a tant...
De façon spontanée je citerai "Where The Streets Have No Name" de U2, un classique !
 L'effet conditionne-t-il ta façon de composer ou au contraire, vient-il en second plan ?
Lorsque mes compositions sont issues d’un riff de guitare que j’ai en tête, il s’agit souvent d’une suite d’accord associée à un effet en particulier.
Je pose généralement cette idée sur une maquette puis j’expérimente ensuite jusqu’à m’approcher le plus possible de ce que j’avais imaginé.
Mais il m’arrive aussi d’expérimenter toutes les possibilités offertes par un effet et de pousser jusqu’à ce que j’arrive à sortir quelque chose de satisfaisant autour d’une sonorité donnée.
Lorsque ces idées sont destinées à un projet en cours avec d’autres musiciens, je passe le baptême du feu en répétition. Et là, ça passe ou ça casse…
Il est facile de savoir si l’idée plaît rien qu’en observant les grimaces sur les visages de mes auditeurs !
Heureusement je travaille en ce moment avec des musiciens aux influences très différentes, ce qui permet de ne pas abandonner trop vite une idée et de la faire évoluer.
 Ton pire souvenir avec un effet ?
L’effet Whammy généré par le Pitch Shifter de mon Nova System et ma pédale d’expression Boss FV-500-H.
Malgré une calibration apparemment correcte, l’effet ne revenait qu’une fois sur deux sur sa note fondamentale.
Une belle cacophonie vite abandonnée…
 Une anecdote sur une de tes pédales d'effets ?
Ma Tech 21 Sansamp Blonde : elle est toujours dans le case de mon pedalboard quand je pars pour un concert, en cas de pépin avec mon ampli.
Ca n’est jamais arrivé mais bon, je me sens rassuré avec ça !
Photo Jérémy Borg
 Le petit truc sympa qui fait plaisir...
Brancher ma config sur scène et l’entendre sonner après avoir travaillé un nouvel effet uniquement en répète.
Ça prend tout de suite une autre dimension !
 L'effet "ultime" dont tu ne te passeras jamais, pour toi c'est ... ???
S’il ne devait en rester qu’un seul, ce serait une pédale de Delay. Indispensable pour grossir un son ou créer une ambiance.
Toutes les combinaisons offertes par le paramétrage des temps de retard, du feedback et du niveau de l’effet rendent les possibilités presque infinies !
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