Thomas D'Arbigny
Photo Thomas D'Arbigny
Musicien touche à tout j’ai choisi la basse puis la contrebasse pour leur place centrale au sein des groupes.

A l’origine happé par le rock, j’ai vite eu soif de diversité et ai multiplié les expériences et initiations par l’intermédiaire de nombreux projets (déjà 14 ans d’expérience) et de quelques formations (CIM et Conservatoire Paris 13).

La curiosité qui m’anime m’a emmené assez loin, depuis Paris où j’habite, aux Etats-Unis, avec un jam-band, en passant par la Grande Bretagne, terre légendaire du rock.

J’évolue en ce moment avec Perfect Line (power trio rock dans lequel je hurle enfin !), Nina Attal (une jeune musicienne ultra talentueuse), Kim Colett (registre pop Jazz pour qui je compose), The Hipsters (pop à tubes en devenir) ou encore Kaabi Kouyaté (super chanteur guinéen).

J’aime faire danser les gens, que ce soit de la tête ou des pieds et rêve qu’un jour un stade reprenne un de mes refrains...
 Comment as tu découvert les effets pour basses ?
Pour moi c’est arrivé à cause de Flea et du Filtre qu’il a utilisé sur Sir Psycho Sexy dans l’album Blood Suger Sex Magic.
J’ai voulu reproduire le même son et me suis donc renseigné.
Je me souviens particulièrement du moment où j’ai du mettre en pause la VHS pédagogique pour pouvoir relever la référence de la pédale : la fameuse DOD FX25 !
C’était avant qu’internet ne permette de répondre immédiatement à la moindre question.
A partir de ce moment, la porte était ouverte.
Schéma Thomas D'Arbigny

 La chaîne du bout des pieds
Photo Pedalboard Thomas D'Arbigny
Janvier 2013

T-Rex Bass Juice (Drive/Fuzz),
Electro Harmonix Bass Synth,
MXR Envelop Filter,
MXR Octave Deluxe,
Boss LS-2 Line Selector,
Line 6 G-30 Relay HF,
T-Rex Power plant (Alim),
Boss TU-2, Tech 21 VT Bass.

Basses
Fender Jazz Bass 64,
Fender Precision Bass 76,
Rickenbacker 4001 72,
Fclef Bass Vintage 5,
Gibson EB 2D 64.

Amplis
Ampeg SVT 1 ou Orange Terror combo.
 Quel effet as tu eu ou essayé
  en tout premier ?
J’avais emprunté une pédale de Distorsion à un ami guitariste.
Je voulais faire comme Cliff Burton de Metallica...
Le premier solo de bass sur lequel j’ai galéré: Anesthesia/Pulling teeth 
Photo Thomas D'Arbigny
 Comment s'est nourrie ta culture
  de l'effet ?
Le processus a été et reste en évolution constante à mesure que mon oreille s’améliore, que mes goûts évoluent et surtout de l’utilité que j’en ai dans les projets auxquels je participe.
Je pense avoir suivi un schéma assez standard en démarrant avec très peu (une Distorsion atroce Aria), puis en évoluant avec beaucoup trop (une brève mais heureusement révolue phase de multi-effets) et en revenant maintenant à l’essentiel mais avec une exigence bien supérieure.
 Es-tu curieux, collectionneur,
  attentif à ce qui se fait ?
Sans curiosité on s’enlise !
Je suis attentif à ce qui se fait et teste régulièrement de nouvelles pédales sans pour autant être un vrai collectionneur, sans doute par manque de place et de budget vu que l’exigence va souvent de pair avec le prix.
 Dernière pédale achetée ?
La Tech 21 VT Bass qui me permet d’avoir un son correct quand je me retrouve sans ampli sur scène.
Elle est aussi redoutable dans un ampli transistor avec le Drive à 3/4, cela devient presque jouissif !
 Prochain effet convoité ?
J’ai essayé la Box of Rock de Zvex et j’avoue que le grain du Drive m’a beaucoup plu. 
 Un effet incompatible selon toi
  avec une basse ?
Les effets vont avec les styles de musique et les époques.
Je trouve que la meilleure utilisation à la basse est quand l’effet ne saute pas aux oreilles mais donne un caractère subtil au son.
Ce qui devient ensuite intéressant est de tout mélanger.
Je ne suis pas trop porté sur les systèmes midi qui permettent tout et surtout trop.
 Quel(s) artiste(s) conseillerais-tu pour découvrir une bonne utilisation des pédales d'effets à la basses ?
Dans la série mec suréquipés il y a bien sur Doug Wimbish mais c’est quand même assez extrême.
Ensuite c’est encore une question de styles: Larry Graham pour les Filtres et Fuzz, Sting et Mark King pour le Chorus, Juan Nelson Jr (Ben Harper) pour l’Octaver...
Tout le monde fait sa propre cuisine et en cherchant il y a toujours un petit truc à choper.
 Quelle chanson illustre pour toi la meilleure utilisation d'effets ?
Je reviendrais à celle qui m’a ouvert la porte: "Sir Psycho Sexy" des RHCP.
Pas une utilisation extensive mais sans l’effet ce n’est pas le même morceau.
 T'inspires-tu de ce que font ou utilisent certains guitaristes ?
Complètement, je trouve d’ailleurs que les effets dédiés à la basse sont souvent moins bien que ceux pour la guitare. Il faut tout essayer pour se rendre compte.
 Une anecdote particulière ?
On me traite régulièrement de guitariste frustré quand j’ouvre mon pedalborad mais j’ai appris à bien le vivre...
 Ce que tu déconseilles de faire avec une basse ?
Je dirais un solo de basse fretless avec la capteur midi réglé sur un son de flute de pan.
 A quel moment penses-tu "effets" : à l'enregistrement, en live ou en cours d'écriture ?
Pas de règle, chaque étape s’envisage selon la situation.
Si l’effet est à la base de l’écriture, il le sera tout le long.
Il peut aussi arriver en live quand il faut adapter les arrangements d’un morceau enregistré avec des éléments non disponible sur scène.
En tourné on a pas toujours les même ampli et certains effets ne sonnent plus pareil, il faut tout vérifier à chaque fois.
Photo Thomas D'Arbigny
 L'effet ultime pour un bassiste selon toi c'est... ?
Dur d’en choisir un ! Je dirai un combiné Drive, Filtre, Octaver...
Ensuite tout reste dans les doigts du gars!
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